Durabilité écologique, soutenabilité budgétaire et stabilité politique : le trilemme

Durabilité écologique, soutenabilité budgétaire et stabilité politique : le trilemme (Pierre Delandre)

Une carte blanche qui éclaire les liens entre les trois sujets écologie, finances publiques et démocratie politique. Pierre Delandre met en lumière le fait que les extrêmes (cfr. NL) sont en train de gagner politiquement parce que nous sommes sans solution, parce que la société reste coincée dans des catégories de pensée dépassées.

Peut-être que les conclusions de la carte blanche peuvent-elles être une piste de solution ? Elles reflètent de manière très résumée les conclusions de son prochain livre « Pouvoir de la monnaie » qui sera publié le 10 janvier 2024 chez « Les Liens qui Libèrent ». Je vous invite à prendre connaissance de la carte blanche via ce lien : https://www.lesoir.be/551427/article/2023-11-24/durabilite-ecologique-soutenabilite-budgetaire-et-stabilite-politique-le

En résumé :

Seules des recettes provenant d’un impôt équitable peuvent permettre de répondre correctement aux défis que nous impose le changement climatique. Et la solution ne peut être cherchée qu’au niveau européen.

L’article explore le concept de « trilemme » impliquant la durabilité écologique, la soutenabilité budgétaire et la stabilité politique. L’auteur met en avant les défis rencontrés lors de la tentative d’atteindre des objectifs de durabilité écologique qui nécessitent d’importants investissements financiers. Les finances publiques sont limitées par des normes d’endettement, une concurrence fiscale, et la mobilité des capitaux qui réduisent les recettes fiscales tout en maintenant des dépenses publiques importantes. Ce dilemme crée une tension entre les impératifs écologiques et budgétaires, sapant la crédibilité des responsables politiques.

L’auteur mentionne que les États-Unis ont adopté l’Inflation Reduction Act pour financer la transition écologique par le biais de l’endettement public, tandis que l’Europe a lancé le Green Deal financé par des budgets nationaux et un endettement européen. Cependant, il remet en question si ces mesures sont suffisantes pour répondre aux besoins d’investissements non rentables sur le plan financier.

L’idée d’augmenter l’endettement public suscite des préoccupations quant à la dépendance envers le secteur financier, la redistribution inéquitable des richesses, et la nécessité d’une croissance économique supplémentaire. L’auteur soutient que des recettes fiscales équitables sont préférables pour financer la transition écologique, mais la concurrence fiscale et la mobilité des capitaux rendent cette approche difficile à mettre en œuvre.

La solution proposée repose sur une action coordonnée au niveau européen, avec la création d’une « monnaie volontaire » pour financer des projets sociaux et écologiques non rentables, ainsi qu’un mécanisme de contrôle monétaire et fiscal européen pour gérer les excès de monnaie. L’auteur suggère que les élections européennes pourraient être une opportunité pour débattre de ces propositions.

En résumé, le texte examine les défis liés à la durabilité écologique, à la soutenabilité budgétaire et à la stabilité politique, tout en explorant des solutions telles que l’endettement public et la création monétaire pour financer la transition écologique au niveau européen.